Malgré les grandes distances qui les séparent, le chamanisme des Indiens du Mexique et d'Amérique du Sud et celui des peuples de Sibérie présentent d'étranges similitudes, à commencer par la représentation du monde et les rites initiatiques qu'ils ont : comme son " collègue " sibérien, le sorcier amérindien se distingue des gens ordinaines par sa maîtrise de la transe et du voyage de l'âme.
La répression systématique des chamans par les Occidentaux a commencé au XVe siècle, lorsque les premiers prêtres catholiques espagnols qui accompagnaient les conquistadores ont débarqué dans les Caraïbes et en Amérique latine.
A ujourd'hui, le chaman n'est plus un guérisseur " généraliste " auprès duquel le clan, la communauté se rend pour réparer tous les désordres, conseiller, soigner, prédire l'avenir. Son rôle est circonscrit à des aspects bien précis de la vie quotidienne. En Sibérie comme dans beaucoup d'autres régions, il remplit principalement les fonctions de guérisseur. En Inde, il s'est spécialisé dans les rites funéraires ;
En Occident, un mouvement assez différent du chamanisme traditionnel a vu le jour à la faveur des désillusions de l'homme moderne face à une réalité de plus en plus vide de sens. Appelé néochamanisme, il mêle des coutumes traditionnelles (rituels de guérison, plantes médicinales, etc.) et des valeurs plus contemporaines propres à l'homme occidental (retour à la nature, redécouverte de la spiritualité, développement personnel, etc.). Ce courant a vu le jour à la fin des années 1960 aux États-Unis, principalement sous l'impulsion de l'ethnologue Carlos Castaneda.
Dans les sociétés traditionnelles, le chaman le devient, soit parce qu'il est issu d'une lignée de Chamans (transmission héréditaire), soit parce qu'il a été désigné par le clan, soit parce qu'il a été Élu par les esprits (les signes ont parlé), soit encore par décision personnelle.
Dans nos sociétés occidentales, et principalement en milieu urbain, le silence apparaît comme exceptionnel, voire impossible. Notre environnement quotidien est saturé de bruits. Cette habitude de vivre avec un fond sonore conduit beaucoup de nos contemporains à allumer par exemple leur poste de radio même quand ils pourraient s'en passer, à la plage ou dans un coin reculé de la campagne.